jeudi 11 septembre 2008

Tolerance.ca® - Deux bombardiers russes au Venezuela pour des vols d'entraînement

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Deux bombardiers russes au Venezuela pour des vols d'entraînement
AFP - Juan Barreto*
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CARACAS - Deux bombardiers russes se trouvent depuis mecredi au Venezuela pour des "vols d'entraînement", selon une annonce faite par Moscou et confirmée par Caracas, deux jours après que la marine russe eut annoncé des manoeuvres navales conjointes pour novembre dans les Caraïbes.

"Deux bombardiers stratégiques TU-160 des forces aériennes russes vont effectuer pendant quelques jours des vols d'entraînement au-dessus des eaux neutres, après quoi ils retourneront sur leur base" en Russie, a déclaré le ministère russe de la Défense, cité par les agences russes.

Le président vénézuélien Hugo Chavez a confirmé cette annonce, affirmant que "cela fait deux ans que la Russie a décidé de relancer son programme d'aviation stratégique".

Ce déploiement de moyens militaires russes dans une région considérée depuis un siècle par les Etats-Unis comme leur chasse gardée intervient dans un contexte de relations russo-américaines nettement refroidies depuis l'intervention russe en Géorgie en août.

Les deux bombardiers russes se trouvent sur la base aérienne d'El Libertador, dans l'Etat vénézuélien d'Aragua (nord), selon le ministère vénézuélien de la Défense.

L'itinéraire du vol jusqu'au Venezuela "passait au-dessus des eaux neutres des océans Glacial et Atlantique", a précisé le ministère russe, ajoutant que le vol des bombardiers depuis la base russe d'Enguelsk, dans la région de Saratov (Volga), avait duré près de 13 heures.

"Des chasseurs de l'Otan ont suivi les avions TU-160 pendant leur vol", a souligné un porte-parole du ministère, Alexandre Drobychevski, cité par l'agence Interfax.

"Tous les vols des avions des forces aériennes (russes) se déroulent dans le respect strict des règles internationales (...) et ne violent pas les frontières d'autres pays", a assuré en outre le ministère russe.

mardi 9 septembre 2008

L'ascenseur social en panne d'imagination, par Frédéric Lemaître

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Un an après l'élection de Nicolas Sarkozy, fils d'un immigré hongrois (certes aisé), la possible arrivée à la Maison Blanche de Barack Obama dont le père était kényan et la mère issue d'une famille de "petits Blancs" semble confirmer que, des deux côtés de l'Atlantique, l'ascenseur social continue de fonctionner. Ce n'est pas tout à fait le cas.


Aux Etats-Unis, le rêve américain porte bien son nom. Un enfant né dans une famille à bas revenus n'a qu'une chance sur cent de finir parmi les Américains les plus riches. En revanche, 22 % des "dauphins" de riches Américains le demeurent. Les enfants de la classe moyenne, eux, sont un peu plus nombreux (39,5 %) à avoir un niveau de vie inférieur à celui de leurs parents qu'à monter dans l'échelle des revenus (36,5 %). Avant la crise actuelle, un nombre croissant d'Américains (16,6 % en 2003 contre 13 % en 1990) voyaient leurs revenus diminuer sensiblement d'une année à l'autre.

En 2005, une enquête de la London School of Economics menée au Canada, en Allemagne, en Suède, en Norvège, au Danemark, en Finlande, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis avait même démontré que c'était dans ces deux derniers pays que la mobilité sociale était la plus faible.

Et la France ? L'Insee vient de publier une étude peu optimiste. Intitulé "Education et mobilité sociale : la situation paradoxale des générations nées dans les années 1960", ce travail réalisé par Camille Peugny montre que l'ascenseur social a ses faiblesses. Plus de 60 % des Français vivent dans un autre groupe social que leurs parents. Mais si la majorité d'entre eux progressent, ils sont de plus en plus nombreux à prendre l'ascenseur dans le mauvais sens. "En 2003, 35 % des 35-39 ans connaissent une mobilité ascendante et 25 % une mobilité descendante. Ces proportions étaient respectivement de 40 % et 18 % vingt ans