par Rollo, un Souverain anonyme.
Le 10 décembre 2008, on célèbre le 60e anniversaire de la Déclaration des droits de l’Homme. Alors, j’ai décidé de rendre hommage à cette Déclaration à ma façon. J’aimerais adresser une lettre à un homme détenu dans une prison que les Américains appellent Guantanamo. Ils auraient pu l’appeler aussi ‘’l’Enfer sur terre’’. Voici donc ma lettre à Omar Khadr.
Cher Omar,
À l’occasion du 60e anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l’homme, j’aurais pu choisir d’écrire à un prisonnier politique pour dénoncer un de ces régimes sanguinaires qui tuent toute liberté d’opinion. Un de ces régimes où des opposants politiques sont arrêtés, torturés et souvent condamnés à la prison à vie. J’ai préféré plutôt m’adresser à toi. Parce que pour moi, tu es devenu malgré toi un prisonnier politique.
Ton crime c’est d’être un canadien qui ne porte pas ‘’le bon nom’’. Un nom comme Tremblay, Bouchard, Mulroney ou Trudeau. Ton crime, c’est aussi d’être le fils d’un père qui t’as enrôlé dans une guerre d’adultes alors que tu n’avais que 11 ans. Tu avais 15 ans lorsque les américains t’avaient arrêté en Afghanistan. Selon certaines conventions internationales sur l’enfant soldat dont le Canada est signataire, on devrait te protéger au lieu de t’emprisonner. Il paraît que tu as même fait l’objet d’une certaine torture à Guantanamo.
Quand je pense que malgré toutes ces informations, le premier ministre canadien n’a pas bougé le petit doigt pour t’apporter assistance. Je pense à tous ces immigrants du Canada qui ont quitté leur pays d’origine pour s’installer au Canada avec l’espoir de se sentir mieux respecté dans leur droit. Je pense à ma propre mère qui a fui la misère d’Haïti pour offrir à moi et ma sœur un avenir meilleur.
Ton père est mort, moi c’est ma mère qui est morte. Je les imagine en train de nous regarder de là haut, toi à Guantanamo, moi à Bordeaux. Regrettent-ils d’avoir décidé un jour de faire immigrer leurs familles au Canada ? J’espère que non. Parce que j’ai espoir que très bientôt tu rentreras chez-toi et tu retrouveras ta mère. Je sais qu’elle te manque beaucoup. J’ai aussi espoir que la Justice canadienne te blanchira de toutes les accusations. Peut-être même que tu seras indemnisé par quelques millions de dollars. Mais quelques soit le montant de l’indemnisation auquel tu auras droit, ça ne te redonnera pas l’enfance volée.
Mon cher Omar. C’est à partir de ma cellule de la prison de Bordeaux à Montréal que j’ai pris le temps de t’écrire ces quelques lignes pour te dire que je ne t’oublie pas. Que nous sommes des milliers de canadiens à penser à toi. Que plusieurs manifestations et pétitions ont été organisées pour exiger du Gouvernement canadien de te rapatrier chez-toi au Canada.
Depuis la publication des images de l’interrogatoire que tu as subi à Guantanamo par des agents de renseignements canadiens, tout le monde a parlé de toi. Tout le monde trouve inacceptable que tu sois le seul détenu ressortissant d’un pays occidental qui n’est pas encore rapatrié chez-lui. Si le Premier Ministre canadien t’oublie, le Canada ne t’oublie pas. D’ailleurs, chacun des 30 articles de la Déclaration universelle des Droits de l’homme te protège.
Un des rédacteurs de cette Déclaration est un canadien. Il s’appelle John Humphrey. 60 ans auparavant, cet homme a pensé à toi quand il a écrit le premier article de la Déclaration ‘’Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité’’. Apparemment Monsieur Stephen Harper, Premier Ministre du Canada ne comprend le sens du mot fraternité. Heureusement tous les canadiens ne sont pas comme lui.
Cher Omar, à ta sortie de Guantanamo, je me promets de faire un clin d’œil au ciel. À ton père et à ma mère. Quand à moi, je ne suis que de passage à Bordeaux. Ça sera mon dernier passage, j’ai une fille à nourrir et à aimer. Je ne me plains pas puisque je connais ma date de sortie.
Patience mon frère. ’’Dieu est avec la patients’’.
Ton ami Rollo.
Un Souverain anonyme
Un détenu de la prison de Bordeaux (à Montréal) s'adresse à un autre détenu à Guantanamo à l'occasion du 60 me anniversaire de la Déclaration universelle des droits de l'Homme, dans le cadre de l'émission radiophonique Souverain anonymes consacrée aux détenus de la prison de Bordeaux..
lundi 15 décembre 2008
Tolerance.ca® - Le marché de la peur
Le marché de la peur
(pour lire la suite de cet article )
par Marc-Alain Wolf
M.D., Ph.D., Psychiatre, Hôpital Douglas, membre de Tolerance.ca®
Le marché de la peur a de beaux jours devant lui. Il répond à un besoin psychologique pressant et persistant. Il permet de retenir et parfois de détourner l’attention des groupes. Il mobilise des intérêts considérables dans plusieurs secteurs de la vie publique. Il est, avec la mode et le sexe, un des moteurs de la vie économique. Il est souvent excessif et irrationnel mais il est à notre image, et il ne servirait à rien de le dénoncer en bloc. Pour certains politiciens « bien intentionnés », jouer sur la peur des gens peut aussi permettre de faire passer des lois contraignantes, impopulaires mais nécessaires au bien de la cité.
______________________________________________________________________
Annoncée il y a dix huit mois, la crise financière de ces derniers mois ponctue une période d’incertitudes où l’anticipation du pire, la panique, le déni, la belle indifférence et la résignation se sont côtoyées et concurrencées. Les plus pessimistes annoncent l’écroulement prochain du système capitaliste, les plus optimistes évoquent des variations cycliques et normales. Les moralistes vantent les vertus éthiques de la correction des indices pendant que les cyniques restent à l’affût de bonnes opportunités d’achat ou de vente, de bons « coups boursiers ». Les individus ordinaires, eux, vivent dans une certaine expectative. Qu’en sera-t-il de leur emploi et de leur retraite? L’économie réelle dans laquelle ils baignent est maintenant touchée de plein fouet par la maladie de l’économie virtuelle.
Depuis quelques années une autre angoisse collective nous étreint, celle des changements climatiques. Malgré l’effet de mode et de mimétisme qui tend à homogénéiser les réactions individuelles et collectives, certaines voix discordantes tentent de tempérer les diagnostics-catastrophes, les promesses d’apocalypse, les appels à l’action immédiate et radicale. La planète terre est-elle vraiment en danger? Faut-il de toute urgence modifier nos habitudes de consommation, réduire nos trains de vie occidentaux, limiter la consommation d’énergie? Un consensus quasi religieux est en train de s’installer dans nos esprits. La croyance, la conviction sont là mais pas encore la pratique, la mise en acte de la profession de foi écologique. Le sentiment de culpabilité s’est répandu mais pas encore son antidote, l’action rédemptrice.
La politique internationale secrète à son tour les ingrédients d’une peur irrationnelle. Celle, par exemple, d’une guerre mondiale d’un nouveau type, le terrorisme. Déjà présente avant les attentats du 11 septembre, cette inquiétude a brusquement changé d’échelle avec l’effondrement des tours. Comparé à l’évènement réel, l’effet produit par sa mise en scène médiatique, sa diffusion planétaire quasi instantanée et sa répétition en boucle, a été considérablement amplifié. L’entrée en guerre des États-Unis et de leurs alliés n’est que la partie visible du bouleversement psychologique et social engendré par cet attentat. Un sentiment de menace et d’insécurité s’est propagé dans le monde. Certains y ont répondu par une réaction agressive de type paranoïaque, d’autres ont réagi en développant des attitudes plus dépressives de remise en question personnelle et d’autoaccusation.
Beaucoup plus ancienne, la peur des catastrophes naturelles, incluant celle de la sécheresse, de la famine et des épidémies, accompagne l’aventure humaine depuis ses origines. Cette peur parfaitement légitime a eu sur l’espèce un effet structurant. Elle est à l’origine des formes les plus primitives de croyances collectives et de cultes religieux. Les dieux ont d’abord été inventés comme puissances tutélaires qui, effrayantes ou rassurantes, punitives ou protectrices, rendent moins aléatoire et moins chaotique la vie sur terre. Imputables des malheurs qui nous guettent, ils jouent pour le sujet le rôle de super parents chargés de circonscrire l’angoisse, de l’extérioriser et de l’orienter vers une source possible d’apaisement.
L’angoisse et la peur, que le langage courant tend à confondre, sont des réalités et des notions psychologiques distinctes. Chez l’individu en tout cas, la peur est un produit possible de l’angoisse, une transformation, en général souhaitable, qui permet de fixer sur un objet extérieur l’inconfort psychique, le malaise et le mal-être qui caractérisent l’état d’angoisse. Mieux vaut une peur ciblée, identifiée et bien définie qu’une inquiétude vague et flottante, envahissant la conscience et paralysant l’action. La peur a, sur l’angoisse ou l’anxiété, l’avantage de nommer un responsable et de permettre une conduite d’adaptation, de conjuration ou d’évitement. Toute la panoplie des phobies humaines atteste de la fécondité de ce mécanisme de défense qui produit des peurs en série, toutes plus irrationnelles les unes que les autres, mais souvent moins couteuses, en terme d’énergie psychique, de souffrance morale et de désorganisation de la pensée, que l’anxiété brute et non maitrisable.
Les religions, des formes collectives de névrose obsessionnelle ?
Pour le psychanalyste Freud, ce n’est pas seulement la peur (ou la phobie) mais toutes les formes de névrose qui permettent d’échapper à l’angoisse.
(suite de l'article)
(pour lire la suite de cet article )
par Marc-Alain Wolf
M.D., Ph.D., Psychiatre, Hôpital Douglas, membre de Tolerance.ca®
Le marché de la peur a de beaux jours devant lui. Il répond à un besoin psychologique pressant et persistant. Il permet de retenir et parfois de détourner l’attention des groupes. Il mobilise des intérêts considérables dans plusieurs secteurs de la vie publique. Il est, avec la mode et le sexe, un des moteurs de la vie économique. Il est souvent excessif et irrationnel mais il est à notre image, et il ne servirait à rien de le dénoncer en bloc. Pour certains politiciens « bien intentionnés », jouer sur la peur des gens peut aussi permettre de faire passer des lois contraignantes, impopulaires mais nécessaires au bien de la cité.
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Annoncée il y a dix huit mois, la crise financière de ces derniers mois ponctue une période d’incertitudes où l’anticipation du pire, la panique, le déni, la belle indifférence et la résignation se sont côtoyées et concurrencées. Les plus pessimistes annoncent l’écroulement prochain du système capitaliste, les plus optimistes évoquent des variations cycliques et normales. Les moralistes vantent les vertus éthiques de la correction des indices pendant que les cyniques restent à l’affût de bonnes opportunités d’achat ou de vente, de bons « coups boursiers ». Les individus ordinaires, eux, vivent dans une certaine expectative. Qu’en sera-t-il de leur emploi et de leur retraite? L’économie réelle dans laquelle ils baignent est maintenant touchée de plein fouet par la maladie de l’économie virtuelle.
Depuis quelques années une autre angoisse collective nous étreint, celle des changements climatiques. Malgré l’effet de mode et de mimétisme qui tend à homogénéiser les réactions individuelles et collectives, certaines voix discordantes tentent de tempérer les diagnostics-catastrophes, les promesses d’apocalypse, les appels à l’action immédiate et radicale. La planète terre est-elle vraiment en danger? Faut-il de toute urgence modifier nos habitudes de consommation, réduire nos trains de vie occidentaux, limiter la consommation d’énergie? Un consensus quasi religieux est en train de s’installer dans nos esprits. La croyance, la conviction sont là mais pas encore la pratique, la mise en acte de la profession de foi écologique. Le sentiment de culpabilité s’est répandu mais pas encore son antidote, l’action rédemptrice.
La politique internationale secrète à son tour les ingrédients d’une peur irrationnelle. Celle, par exemple, d’une guerre mondiale d’un nouveau type, le terrorisme. Déjà présente avant les attentats du 11 septembre, cette inquiétude a brusquement changé d’échelle avec l’effondrement des tours. Comparé à l’évènement réel, l’effet produit par sa mise en scène médiatique, sa diffusion planétaire quasi instantanée et sa répétition en boucle, a été considérablement amplifié. L’entrée en guerre des États-Unis et de leurs alliés n’est que la partie visible du bouleversement psychologique et social engendré par cet attentat. Un sentiment de menace et d’insécurité s’est propagé dans le monde. Certains y ont répondu par une réaction agressive de type paranoïaque, d’autres ont réagi en développant des attitudes plus dépressives de remise en question personnelle et d’autoaccusation.
Beaucoup plus ancienne, la peur des catastrophes naturelles, incluant celle de la sécheresse, de la famine et des épidémies, accompagne l’aventure humaine depuis ses origines. Cette peur parfaitement légitime a eu sur l’espèce un effet structurant. Elle est à l’origine des formes les plus primitives de croyances collectives et de cultes religieux. Les dieux ont d’abord été inventés comme puissances tutélaires qui, effrayantes ou rassurantes, punitives ou protectrices, rendent moins aléatoire et moins chaotique la vie sur terre. Imputables des malheurs qui nous guettent, ils jouent pour le sujet le rôle de super parents chargés de circonscrire l’angoisse, de l’extérioriser et de l’orienter vers une source possible d’apaisement.
L’angoisse et la peur, que le langage courant tend à confondre, sont des réalités et des notions psychologiques distinctes. Chez l’individu en tout cas, la peur est un produit possible de l’angoisse, une transformation, en général souhaitable, qui permet de fixer sur un objet extérieur l’inconfort psychique, le malaise et le mal-être qui caractérisent l’état d’angoisse. Mieux vaut une peur ciblée, identifiée et bien définie qu’une inquiétude vague et flottante, envahissant la conscience et paralysant l’action. La peur a, sur l’angoisse ou l’anxiété, l’avantage de nommer un responsable et de permettre une conduite d’adaptation, de conjuration ou d’évitement. Toute la panoplie des phobies humaines atteste de la fécondité de ce mécanisme de défense qui produit des peurs en série, toutes plus irrationnelles les unes que les autres, mais souvent moins couteuses, en terme d’énergie psychique, de souffrance morale et de désorganisation de la pensée, que l’anxiété brute et non maitrisable.
Les religions, des formes collectives de névrose obsessionnelle ?
Pour le psychanalyste Freud, ce n’est pas seulement la peur (ou la phobie) mais toutes les formes de névrose qui permettent d’échapper à l’angoisse.
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mercredi 3 décembre 2008
Les États-Unis en mode 2.0 | Internet Les États-Unis utilisent les réseaux sociaux et d'autres outils du web 2.0 pour remporter la «bataille d'idées»
Agence France-Presse
02 décembre 2008 | 10 h 10 | 1 commentaire
Les États-Unis utilisent les réseaux sociaux et d'autres outils du web 2.0 pour remporter la «bataille d'idées» avec les militants islamistes et d'autres groupes extrémistes, a indiqué lundi le secrétaire d'Etat adjoint chargé d'améliorer l'image du pays dans le monde.
Pour en savoir plus
Facebook | George W. Bush | Mahmoud Ahmadinejad | Web 2.0
«Dans la bataille des idées, notre mission clé en 2008 est de créer un environnement hostile à l'extrémisme violent», a expliqué James Glassman au cours d'un discours à la New America Foundation, un centre de réflexion basé à Washington.
«Nous appelons notre nouvelle approche la diplomatie publique 2.0», a ajouté l'ancien journaliste qui a remplacé Karen Hughes, proche de George W. Bush, après sa démission l'an dernier de son poste de conseiller chargé de la diplomatie publique.
«Al-Qaïda et d'autres organisations extrémistes violentes ont exploité internet à leur avantage, mais cet avantage a rapidement diminué», a-t-il dit, ajoutant que «les nouvelles technologies donnent au États-Unis un avantage sérieux sur les terroristes».
«Dans ce nouveau monde de communications, tout gouvernement qui résiste aux nouvelles technologies sur internet fait face à un risque plus grand - celui d'être ignoré», a poursuivi M. Glassman.
«Nos principales cibles, en particulier les jeunes, ne veulent pas qu'on leur fasse la leçon, qu'on leur dise quoi penser ou à quel point nous sommes merveilleux», a-t-il expliqué.
Selon lui, le département d'État et d'autre agences gouvernementales multiplient par conséquent les efforts pour avoir une interaction avec le public.
Le bureau des affaires éducatives et culturelles du département d'Etat a notamment une page sur le site de socialisation en ligne Facebook, et «notre équipe de sensibilisation numérique va sur des blogs et des sites en arabe, farsi, ourdou et bientôt nous l'espérons en russe».
«Ses membres s'identifient comme des représentants du département d'État et entament la conversation, informent gentiment ou corrigent les distorsions concernant les politiques américaines», a indiqué le secrétaire d'État adjoint.
Il a raconté notamment que le blogueur en farsi du département d'Etat avait récemment publié une série de messages sur le blogue du conseiller média du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Il a également indiqué que le département d'État avait co-sponsorisé récemment un concours de vidéos sur Youtube au cours duquel les participants étaient invités à répondre à la question: «qu'est-ce que la démocratie?».
M. Glassman a ajouté que l'administration américaine allait renforcer ses partenariats avec le secteur privé, citant comme exemple une conférence qui doit réunir cette semaine à New York des groupes de jeunes internautes du monde entier.
02 décembre 2008 | 10 h 10 | 1 commentaire
Les États-Unis utilisent les réseaux sociaux et d'autres outils du web 2.0 pour remporter la «bataille d'idées» avec les militants islamistes et d'autres groupes extrémistes, a indiqué lundi le secrétaire d'Etat adjoint chargé d'améliorer l'image du pays dans le monde.
Pour en savoir plus
Facebook | George W. Bush | Mahmoud Ahmadinejad | Web 2.0
«Dans la bataille des idées, notre mission clé en 2008 est de créer un environnement hostile à l'extrémisme violent», a expliqué James Glassman au cours d'un discours à la New America Foundation, un centre de réflexion basé à Washington.
«Nous appelons notre nouvelle approche la diplomatie publique 2.0», a ajouté l'ancien journaliste qui a remplacé Karen Hughes, proche de George W. Bush, après sa démission l'an dernier de son poste de conseiller chargé de la diplomatie publique.
«Al-Qaïda et d'autres organisations extrémistes violentes ont exploité internet à leur avantage, mais cet avantage a rapidement diminué», a-t-il dit, ajoutant que «les nouvelles technologies donnent au États-Unis un avantage sérieux sur les terroristes».
«Dans ce nouveau monde de communications, tout gouvernement qui résiste aux nouvelles technologies sur internet fait face à un risque plus grand - celui d'être ignoré», a poursuivi M. Glassman.
«Nos principales cibles, en particulier les jeunes, ne veulent pas qu'on leur fasse la leçon, qu'on leur dise quoi penser ou à quel point nous sommes merveilleux», a-t-il expliqué.
Selon lui, le département d'État et d'autre agences gouvernementales multiplient par conséquent les efforts pour avoir une interaction avec le public.
Le bureau des affaires éducatives et culturelles du département d'Etat a notamment une page sur le site de socialisation en ligne Facebook, et «notre équipe de sensibilisation numérique va sur des blogs et des sites en arabe, farsi, ourdou et bientôt nous l'espérons en russe».
«Ses membres s'identifient comme des représentants du département d'État et entament la conversation, informent gentiment ou corrigent les distorsions concernant les politiques américaines», a indiqué le secrétaire d'État adjoint.
Il a raconté notamment que le blogueur en farsi du département d'Etat avait récemment publié une série de messages sur le blogue du conseiller média du président iranien Mahmoud Ahmadinejad.
Il a également indiqué que le département d'État avait co-sponsorisé récemment un concours de vidéos sur Youtube au cours duquel les participants étaient invités à répondre à la question: «qu'est-ce que la démocratie?».
M. Glassman a ajouté que l'administration américaine allait renforcer ses partenariats avec le secteur privé, citant comme exemple une conférence qui doit réunir cette semaine à New York des groupes de jeunes internautes du monde entier.
Quand l'écologie renvoie les femmes à la maison
On ne peut que s'en réjouir, l'écologie commence à faire son chemin dans nos sociétés d'hyperconsommation, et à imprégner enfin sensiblement nos modes de vie. Plus question d'user sans vergogne des ressources de la planète sans se soucier des générations futures ou de la santé de notre progéniture. La prise de conscience, bien que tardive, est générale - il n'est qu'à voir le «Grenelle de l'environnement», projet de loi oecuménique par excellence, qui rassemble de la droite à la gauche. La cause semble entendue: l'écologie est l'avenir de l'homme. Mais... pas sûr qu'elle soit celui de la femme!
Par un effet pervers, l'écologiquement correct est en effet en train de renvoyer insidieusement les mères de famille dans leurs foyers, en les incitant à renouer avec des pratiques que leurs ancêtres furent en leur temps ravies d'abandonner. Car, pour respecter les commandements de la green attitude - de l'accouchement à domicile à l'obligation d'allaiter en passant par le bannissement des lingettes ou le retour aux couches lavables -, la femme qui élève des enfants se condamne à l'assignation à résidence. Et malheur à celle qui résiste à la pression: elle est immédiatement rangée dans le camp de l'indignité. La bonne mère, celle qui se soucie du bien-être de ses enfants et de l'avenir de la planète, doit se plier sans moufter aux diktats de la «tyrannie verte».
Purées et onguents maison
Pas facile de passer au travers, tant les discours alarmistes relayés par les médias poussent en ce sens. Chaque nouveau scandale hygiéno-alimentaire sonne ainsi un peu plus le glas de la libération de la femme. En 2003, des traces de semicarbazide, une substance cancérigène servant d'agent «gonflant» pour les joints en PVC, sont détectées dans des petits pots pour bébé, suscitant une vague de panique chez les parents. Aïe, ne devrions-nous pas retourner aux purées maison de grand-maman? En 2005, de l'ITX (isopropylthioxanthone) utilisée dans les encres d'impression des emballages est retrouvée dans du lait maternisé. Des millions de litres de lait sont retirés de la vente alors même que l'Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) indiquait qu'il était «peu probable» que la contamination du lait présente un «risque immédiat» pour la santé publique... Peu importe, les militantes de l'allaitement trouvent une nouvelle écoute. Juste avant l'été dernier, ce sont les biberons qui ont fait l'objet d'une polémique. Les autorités sanitaires canadiennes se sont émues de la présence de bisphénol A, un perturbateur endocrinien, dans la composition de bon nombre de biberons et ont exigé leur retrait du marché. En Europe, l'Efsa s'est voulue rassurante, arguant que les normes de fabrication actuelles étaient extrêmement protectrices... Que faire quand 90% des biberons vendus en France comportent du bisphénolA A défaut d'allaiter, revenir au bon vieux biberon en verre?
(lire la suite de cet article sur http://www.marianne2.fr/Quand-l-ecologie-renvoie-les-femmes-a-la-maison_a93655.html)
Par un effet pervers, l'écologiquement correct est en effet en train de renvoyer insidieusement les mères de famille dans leurs foyers, en les incitant à renouer avec des pratiques que leurs ancêtres furent en leur temps ravies d'abandonner. Car, pour respecter les commandements de la green attitude - de l'accouchement à domicile à l'obligation d'allaiter en passant par le bannissement des lingettes ou le retour aux couches lavables -, la femme qui élève des enfants se condamne à l'assignation à résidence. Et malheur à celle qui résiste à la pression: elle est immédiatement rangée dans le camp de l'indignité. La bonne mère, celle qui se soucie du bien-être de ses enfants et de l'avenir de la planète, doit se plier sans moufter aux diktats de la «tyrannie verte».
Purées et onguents maison
Pas facile de passer au travers, tant les discours alarmistes relayés par les médias poussent en ce sens. Chaque nouveau scandale hygiéno-alimentaire sonne ainsi un peu plus le glas de la libération de la femme. En 2003, des traces de semicarbazide, une substance cancérigène servant d'agent «gonflant» pour les joints en PVC, sont détectées dans des petits pots pour bébé, suscitant une vague de panique chez les parents. Aïe, ne devrions-nous pas retourner aux purées maison de grand-maman? En 2005, de l'ITX (isopropylthioxanthone) utilisée dans les encres d'impression des emballages est retrouvée dans du lait maternisé. Des millions de litres de lait sont retirés de la vente alors même que l'Agence européenne de sécurité alimentaire (Efsa) indiquait qu'il était «peu probable» que la contamination du lait présente un «risque immédiat» pour la santé publique... Peu importe, les militantes de l'allaitement trouvent une nouvelle écoute. Juste avant l'été dernier, ce sont les biberons qui ont fait l'objet d'une polémique. Les autorités sanitaires canadiennes se sont émues de la présence de bisphénol A, un perturbateur endocrinien, dans la composition de bon nombre de biberons et ont exigé leur retrait du marché. En Europe, l'Efsa s'est voulue rassurante, arguant que les normes de fabrication actuelles étaient extrêmement protectrices... Que faire quand 90% des biberons vendus en France comportent du bisphénolA A défaut d'allaiter, revenir au bon vieux biberon en verre?
(lire la suite de cet article sur http://www.marianne2.fr/Quand-l-ecologie-renvoie-les-femmes-a-la-maison_a93655.html)
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